Lundi, un nouveau prestataire de service est arrivé, il vient pour 2 semaines pour faire un développement très précis.
Nickel, dès le premier jour, il a son badge, son bureau. L’efficacité !
Juste il manque un truc (oui c’est pas très français comme tournure mais bon).
Il n’a pas de poste de travail. Oh et puis un détail aussi, la spécification du boulot qu’il doit faire n’est pas terminée.
Et alors, il ne sait pas coder avec sa tête en anticipant les demandes ? Sûrement si, mais comme il ne pense pas la laisser (sa tête) ici au bout des 2 semaines, il préfère un poste de travail.
Mercredi après midi. État des lieux – RAS. Il commence à s’inquiéter, il a lu toute la doc-qui-sert-à-rien, et n’a toujours pas la doc-qui-sert-à-quequ’-chose, vu qu’elle n’est toujours pas terminée.
Après avoir insisté lourdement auprès de notre cheftaine, et malgré les tentatives de "bottage en touche" de cette dernière, (« je ne sais même pas qui s’occupe de ça », tu parles ! au moins 20 ans qu’elle est là !), donc cette dernière finit par prendre son téléphone et appelle le bon interlocuteur du premier coup…pas mal pour quelqu’un qui ne sait pas qui s’en occupe.
Bref le service concerné est dé-bor-dé, donc son poste il va pouvoir l’attendre.
Je le vois bien arriver vendredi en 8, histoire qu’il ait le temps d’installer les produits nécessaires avant sa fin de mission !
Finalement, le détenteur du prix Ig Nobel (*) de Physique de 1991 était un visionnaire. (Le prix Ig Nobel, nommé ainsi par analogie avec les notions de nobel et d'ignoble, est un prix parodique décerné à des personnes dont les « découvertes » ou les « accomplissements » peuvent apparaître bizarres, drôles ou absurdes.)
Prix Ig Nobel 1991 physique : Thomas M. Kyle, pour sa découverte de l'élément le plus lourd de l'univers, l'Administratium, qui comprend un neutron, huit neutrons-assistants, 35 vice-neutrons et 256 vice-neutrons-assistants.
L'administratium est un élément chimique découvert simultanément dans plusieurs pays développés à la fin du XXe siècle. Ne comportant ni protons, ni électrons, son numéro atomique est nul. Toutefois, il comprend un neutron, 125 neutrons-assistants, 75 vice-neutrons et 111 vice-neutrons-assistants, ce qui en fait l'élément le plus lourd de l'Univers avec une masse molaire atomique de 312. La cohérence nucléonique des 312 particules constitutives est obtenue par l'échange permanent d'énergie véhiculée par des boxons, mécanisme auparavant inconnu pour les éléments chimiques allant de l'hydrogène (1) au darmstadtium (110).
Réactivité
Du fait de l'absence d'électrons, l'administratium est totalement inerte : de nombreux scientifiques incrédules ont perdu beaucoup de temps avant de s'en rendre compte et certains ont préféré changer d'emploi. Cependant, il peut réagir chimiquement par contact : la cinétique est généralement lente, la réaction nécessitant en moyenne plusieurs jours, voire semaines, mais, elle est parfois violente, avec un temps de réaction inférieur à la seconde. Il semble que la violence des réactions soit proportionnelle aux boxons.
Stabilité
Sa demi-vie est approximativement de trois ans mais, curieusement, semble dépendre de la localisation. Ainsi, en France, elle serait de cinq ans et aurait tendance à augmenter au cours du temps. Une extrapolation de la théorie MKS permet de supposer que l'allongement de cette durée résulte de réorganisations complexes entre les neutrons, les neutrons-assistants, les vice-neutrons et les vice-neutrons-assistants. Plusieurs études ont mis à jour le fait que la masse atomique augmente après chaque réorganisation. Aucune explication rationnelle n'a encore été proposée.
Gisements
Malgré sa masse atomique élevée, plusieurs laboratoires ont trouvé de l'administratium dans l'atmosphère. Il tend à se concentrer dans les zones fortement urbanisées et fréquentées, notamment dans les constructions les plus récentes et les mieux entretenues. Les concentrations les plus importantes sont observées dans les édifices publics tels les mairies, les préfectures, les ministères et les institutions européennes. (ndlr : il a oublié le secteur banquassurance)
Dans la lithosphère, l'administratium est présent dans la bureaucratite, minéral dont on ne connaît aucune forme cristalline et que l'on qualifie donc de super-amorphe. Il semble que la concentration atmosphérique en administratium résulte de la sublimation de la bureaucratite. Ce minéral peut toutefois se liquéfier partiellement, générant une poix capable de ralentir de nombreux éléments. Fortement endothermiques, les réactions sont capables de geler toutes les évolutions en cours. Certains scientifiques prétendent que la bureaucratite poisseuse peut même inverser le sens des réactions et le cours du temps. Il est avéré que les personnes mises en contact avec la bureaucratite n'en sont jamais sorties indemnes.
Toxicité
Les études toxicologiques ont mis en évidence des risques à court, moyen et long terme, avec phénomènes de bioaccumulation et de biotransformation. La toxicité se manifeste immédiatement et on ne connaît pas de dose sans effet apparent. En cas d'accumulation, il peut inhiber toutes les réactions productives.
Le contact avec la bureaucratite génère des troubles psychiques allant de la simple déception au plus intense désespoir. Les symptômes associés les plus répandus sont une hypertension, une excitation psychotique, une hyperthermie, une vasodilatation périphérique faciale, une dysphasie et une coprolalie.
Bien que le nombre de victimes ne cesse d'augmenter, les gouvernements ne semblent pas vouloir investir dans la recherche d'une solution, de sorte que les rares études entreprises jusqu'à présent (2006) n'ont pas permis de trouver d'antidote ni d'élément antagoniste.
(*) Sources : pages au hasard de wikipédia
Je vous reparlerai des prix Ig Nobel, il y en a de très drôles.