La journée avait pourtant bien commencée.
Partie de la maison très tard, j’ai décidé, en montant dans
ma bétaillère de service*, qu’exceptionnellement, Vladivostok resterait à l’heure d’hiver
jusqu’à mon arrivée.
Donc sortie de chez moi à 8h20, je monte dans la voiture à 7h21
(coup de chance, j’avais trouvé une place à proximité, c'est-à-dire pas trop
loin, comme disait Bobby Lapointe).
J’arrive à Vladivostok à 9h03 et paf le temps de dire
bonjour, le changement d’heure, et il est déjà 10h10…. C’est fou comme la
matinée passe vite quand on sait s’organiser.
10h la réunion hebdomadaire, à laquelle je ne suis pas censée
assister, a lieu dans mon bureau comme tous les lundis. C’est bien, je suis
comme cela un peu au courant de l’état du projet sur lequel je travaille… euh
enfin n’utilisons pas de mots trop forts !, pour lequel je viens à
Vladivostok tous les lundis…
Et puis, ça aide à résoudre mon principal problème, comment
passer le temps.
11h30 un p’tit boulot pour moi. « Peux-tu regarder un
truc sur l’environnement de développement ? »
« Je pourrais, mais il faudrait me donner l’adresse »
« Ah, t’as pas eu le mail ? »
« Non je ne reçois aucun mail »
(à son collègue) « Il faudrait qu’on la mette dans la
boucle des mails »
(moi, j'en rajoute une couche) « Oui, ça serait bien »
Rassurez-vous, c’est resté à l’état de projet.
12h ça y est j’ai
compris ! C’est du bizutage !! Si j’arrive à rester un an à brasser du vent,
ils me gardent une deuxième année ! et si j’arrive à passer 2 ans sans
rien faire (de concret j’entends), je pense qu’ils voudront m’embaucher.
15h du coup pour être sure de réussir mon bizutage, j'ai été passer un (grand) quart d'heure avec les grenouilles, elles au moins, elles me causent. Vladivostok étant construit à proximité du marais sibérien, des canaux de drainage traversent le parking et en ce moment, c'est la folie de printemps chez les grenouilles. D'ailleurs, ce sont bien les seules qui sont occupées à plein temps ici.
(*) Pour ceux qui ne
connaissent pas, c'est le petit nom amical de la caisse de m… brise dos que mon patron met généreusement à ma disposition
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire