Vie du Tokar.
Le Tokar partage son temps entre deux endroits, le nid
familial et le nid de fonction. Le nid familial
est occupé par une « cellule familiale » dont nous ne voulons rien
connaître.
Le nid de fonction
est partagé avec plusieurs autres espèces. Citons les deux principales Les Kékéii Bracasséis également membre du genre Homo Affairistus sous-espèce des Quii Sycroiis, et la sous espèce plus
nombreuse des Pioupiouii Moinsquerienis membres du genre Collaboratii Esclavatis qui sont principalement les cibles directes
ou indirectes des bourdes et incompétences du Tokar de Bretagne.
Ses horaires sont extrêmement rigoureux, jamais de présence
au nid de fonction après 18h le soir ! Et aller au nid de fonction un
week-end est un privilège qu’il ne s’accorde pas, il le réserve aux Pioupiouii Moinsquerienis . Il faut bien dire que c’est leur seul
privilège et que la seule qualité que nous pouvons reconnaître au Tokar de
Bretagne est le respect de ce privilège.
Le Tokar de Bretagne ne se déplace que dans une Audi avec « fauteuil
en cuir ». Mettre son cul dans tout autre véhicule est considéré comme une
déchéance grave pouvant entraîner des séquelles irréparables au neurone du Tokar
(non ce n’est pas une faute d’accord).
Une différence importante avec les autres sous-espèces de Ingenieurii Commercialisi réside dans
la croyance qu’a le Tokar de Bretagne dans une entité mystérieuse appelée le
Païpe (et non le pape). Cette mystérieuse entité supra-naturelle a vocation à
se déboucher pour laisser couler sa bénédiction sur notre Tokar, la bénédiction
en question prenant la forme de « projets ».
Petit aparté : Le projet est un concept clé de la vie du Tokar, plus particulièrement la « vente de projets ». Il s’agit d’une manière de chasse rituelle, dont la proie est membre de l’espèce Pigeonii Nigaudis. Il s’agit pour le Tokar de lui faire signer un document appelé « contrat » où le Tokar de Bretagne s’engage à ce que la sous-espèce des Piouii Piouis réalise des travaux que même Hercule dans ses bons jours refuserait de faire, le tout dans un temps record.
Le païpe, en tant que pourvoyeur de projet peut être raisonnablement
considéré, d’un point de vue ethnologique, comme la déité suprême du Tokar. Il s’agit
là d’une des particularités de cette sous-espèce qu’on peut reconnaître donc
non seulement à la terminaison de son cri, mais également à son "cri de
rut" qui est : « On va conclure ! ».
Cette habitude lui a valu
le surnom de Jean-Claude par similitude avec une espèce du genre Homo Comicus,
les Bronzéii Skiis dont c’est également le cri de rut.
Le troisième critère permettant de différencier le Tokar de
Bretagne des autres sous-espèces de Ingenieurii
Commercialisi, est également lié, de
manière plus indirecte, à ce dieu Païpe. En effet, le Tokar, intimement persuadé
de la réalité des projets dans le Païpe, et certain qu’un jour ces projets lui
seront donnés par la grâce du Païpe, passe son temps scotché à son nid de
fonction à attendre que « le Païpe se débouche ». C’est
vraisemblablement la seule espèce à avoir ce comportement ridicule. Ce symptôme
est aisément identifiable par un des cris les plus courants du Tokar : "Il
y a pleins de projets dans le Païpe".
Mœurs du Tokar de Bretagne
Outre l’absence quasi-totale de qualités, propre aux
représentants de l’espèce Ingenieuri
Commercialisis, le Tokar de Bretagne possède de véritables défauts. C’est d’ailleurs
peu de chose de dire qu’il en possède, si la communauté européenne faisait son
boulot correctement, elle interdirait le Tokar de Bretagne au nom de la loi
anti-trust ! Malheureusement les défauts ne sont pas considérés comme une
marchandise, sinon, le Tokar de Bretagne, tout en pratiquant son activité
favorite, être assis à son bureau à se torturer le neurone (non ce n’est
toujours pas une faute d’accord), atteindrait un de ses objectifs qui est d’être
bourré d’oseille.
Déclinons ces défauts, peut-être pas tous, parce que la
capacité de stockage du web n’est pas illimitée, mais au moins les principaux.
La paresse.
Si les principaux membres de l’espèce Ingenieuri Commercialisis sont
connus pour leur travail dur et pas toujours rigolo, je pense en particulier à
la sous-espèce Vendeurii confituris
qui parcourt la France de long en large et même en travers. Au contraire, le
Tokar de Bretagne est connu pour rarement quitter le nid de fonction, appelé « bureau »
dans son jargon. A se demander pourquoi il exige une grosse voiture « avec
des sièges en cuir » puisqu’elle passe la plupart du temps inutilisée.
La prétention.
Le Tokar de Bretagne est d’autant plus étonné de ne rien réussir
qu’il est persuadé d’être un être iiiiiiirrésistible, aimé de tous,
supérieurement intelligent et j’en passe. Nous avons là une preuve flagrante de "crétinisme alpin".
L’humour à usage (très) personnel
Le jeu favori du Tokar de Bretagne consiste à « faire
rire », enfin tenter, les autres espèces co-habitantes de son
terrier de fonction, qui passent leur temps (et on peut le dire, de manière surérogatoire)
à rattraper ses bourdes, ses erreurs et j’en passe, en leur disant après deux
heures de pause café : « Bon faut que j’y aille, j’ai un tétris
en train ».
L’incompétence à usage (très) partagé
Le Tokar de Bretagne a trouvé un moyen commode de ne pas revenir
bredouille. Il s’agit de reporter sur une sous-espèce cohabitant avec lui dans
le nid de fonction, toute la difficulté
de l’action (voir l’aparté sur les projets et l’action rituelle dite « vente
de projets ».
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